Il y à des jours comme ça ou toutes vos certitudes s'écroulent...
En visite chez un ami
aquariologue, l'esprit serein, je me suis vu balancé à la figure, sans ménagement , je dois le dire, le souvenir de mon habilitation électrique BR-H1V.j'en tremble encore...
Bref, cet ami ( en espérant, qu'il soit toujours parmi nous), se plaignait ces dernier temps de quelques picottis sur les membres supérieur,( pour le/les membres inférieurs il ne m'a pas dit, la pudeur peut être...
) lorsqu'il plongeait ces derniers, dans l'eau de son bac marin .Bac marin expérimental , pour la partie électrique c'est le moins que l'on puisse dire...
Je me suis empressé bien sur de le mettre en garde du danger potentiel que cela pouvait représenter!
Je me suis donc lancé dans une série d'investigations, pour cerner le problème.
Malheureusement, le jour n'était pas le mieux choisi, le contexte environnemental, le bruit... Chutttttt laeti.... etc... enfin tout ceci n'était pas propice à une concentration OPtimUm !
Petit récapitulatif de l'investigation et méthode :
Dans ce genre de problème nous nous trouvons dans un cas classique de fuite de courant d'un ou plusieurs appareils classe1 ou classe 2 double isolation, en contact direct ou indirect avec le milieu aquatique.
La première réflexion à avoir est : pourquoi le disjoncteur différentiel n'est pas tomber ?
puisque c'est normalement son travail ( il surveille la différence de courant qu'il peut y avoir entre la phase et le neutre provoqué par un courant de fuite, de la phase vers la terre.), et la 2em, y a t'il une liaison équipotentielle entre l'eau du bac et l'install électrique? (là ,fallait pas rêver il n'y en avait pas...)
Dans ce jolie appartement, je m'empresse donc d'aller vérifier la présence du disjoncteur différentiel et son bon fonctionnement en allant voir le tableau électrique général de l'habitation.
Et là.... je n'est pas de mot pour ça...
Il y a bien un I-différentiel... mais dont le calibre est de 500mA !!!
Pour votre gouverne à tous, et la je ne rigole plus :grr: , il faut savoir que :
Le passage d'un courant alternatif au travers du corps humain à des incidences.
De 0.5 à 5mA on à le seuil de perception ( sensation trés faible)
De 5 à 10mA on a le seuil de répulsion ( on peu encore retirer ses doigts)
passé 10mA on a des contractions musculaire (seuil de non laché)
Pour 30mA on a le seuil de paralysie respiratoire
Pour 75mA on a le seuil de fibrillation cardiaque irréversible
A 1A on a l'arrêt du coeur...
Tout ceci pour une impédance corporelle moyenne de 1000 OHMS.
Il faut savoir que la peau immergée dans l'eau fait chuter l'impédance de contact (peau) à +/- 300 ohms....
Dans ce cas de figure le risque est donc accru.
Voilà pourquoi la norme NFC 15- 100 préconise au minimum la protection des personnes par un disjoncteur différentiel de 30mA.
On à tous pris un jour ou l'autre une "châtaigne", il faut vraiment ce dire que ce jour la on à eu beaucoup de chance et que l'électrocution( à ne pas confondre avec électrisation) ça n'arrive pas qu'aux autres.revenons à notre cas d'école.
nous sommes donc en présence sur cette install d'un différentiel de 500mA.
Donc aucune protection pour les personnes.
Ma deuxième démarche à été de vouloir détecter la différence de potentiel entre l'eau du bac et la terre. Ces mesure on été effectués par l'intermédiaire d'un multimètre.
Les valeurs enregistrés n'étaient pas cohérentes et je n'étais pas convaincu... Mais au bout de 1/4 d'heure de test, mon ami aquariologue, me faisait part du fait que sa superbe multiprise para surtenseur hi-tech n'était pas raccordée sur une prise murale possédant la terre...!! :suspect:ceci explique cela...
Quand je vous dit qu'il y a des jours...
Retour à la case départ, alors 2em test, visualiser le courant de fuite grâce à un tournevis testeur de phase.
Etant normalement sous un régime de neutre à la terre(l'installation électrique de l'appartement), je devais trouver la présence d'un courant de fuite ,phase, dans l'eau du bac.
Effectivement la lampe néon s'est allumée, confirmant l'anomalie , sans avoir a plonger les doigts dans l'eau pour savoir si ça chatouille... n'est-ce pas ?
Malheureusement ce test n'est valable que pour montrer la présence du courant de fuite , de manière globale , mais n'est pas assez précis pour procéder par élimination objective .Car d'autres effets rentre en ligne de compte , tel que les effets capacitif et inductif du réseau à tester.
De ce fait le test par élimination des appareils , les uns après les autres, ne peut être considéré comme 100% fiable.
Malgré tout il semblerai qu'au moins 2 appareillages génèrent un courant de fuite (éclairage et une pompe).
Résultat:
Certitude d'un faible courant de fuite dans ce bac ( mais bon on le savais déjà)
Présomption de 2 appareillage mis en cause dans ce courant de fuite
Certitude d'un risque pouvant être mortel, puisque absence de disjoncteur différentiel 30mA.
Impossibilité de remédier au problème dans l'immédiat, car il aurait fallu mettre le salon en chantier, et ce n'était pas le moment...
Avertissement:
Cet ami aquariologue ne doit absolument pas toucher , ni faire de modification sur son install électrique , au regard de ces faibles connaissance en la matière.
.
Procédure de résolution de l'anomalie à faire par une personne ayant le matériel et les compétence nécessaires ,dans le cas de figure qui nous intéresse:
1) déterminer de manière sure, la présence de la liaison équipotentielle (terre) sur l'installation ( coffret électrique de l'appart) électrique.
2) vérifier la continuitée de cette terre ( liaison équipotentielle) sur les prises murale de l'habitation.
3) dans le cas d'un bail locatif faire appel à un électricien agréé
pour modifier et remettre au normes l'installation électrique, avec
conte rendu auprès du propriétaire.
ET/OU
4)
Fabriquer un coffret électrique dédié au matériel aquariophile
comprenant une protection par disjoncteur différentiel 25A /30mA
1 disjoncteurs magnéto-thermique 16A
1PC 16A
5)
mettre en place une sonde titane (probe titane 15 dollars canadien en
vpc) ou carbone en contact avec l'eau du bac , celle-ci raccordée à la
terre du coffret cité ci-dessus, ou en l'absence de celui-ci sur toute
terre directe (liaison équipotentielle) de l'installation électrique en
présence.
6) procéder par élimination pour déterminer les appareillages provoquant le défaut: D-diff 30mA en défaut.
7) Dans le cas d'un cumul de faible courant de fuite ne faisant pas tomber le 30mA mais pouvant à terme s'aggraver, quantifier les différents courants de fuite par les méthode de relevés de différence de potentiel, et visualisation de courant de fuite cités plus haut.
@ suivre....