Petit récapitulatif de Triops :
"Depuis longtemps déjà, des scientifiques ont planché sur le sujet des anostracés d’eau douce comme nourriture pour les alevins en substitution des artemias, ceci pour des raisons évidentes.
Sur les nombreuses espèces testées, ce qui est mis en évidence, c’est d’une part le fort pouvoir nutritionnel et l’apport en terme de pigmentation. D’autre part, la petite taille des nauplies étant pour certaines espèces de 120 µ, ceci renforce leur intérêt.
Les 2 pays les plus en avance dans ce domaine (malgré des études en cours en Inde) sont le Brésil et la Thaïlande.
A ma connaissance, le Brésil utilise principalement Dendrocephalus brasiliensis et n’en est qu’au stade expérimental et en tout cas loin d’un process « industriel ».
Depuis quelques temps, à l’initiative du professeur La-orsi Sanoamuang et de son centre de recherche, l’ATRC (Applied taxonomic Research Center), 2 espèces sont produites en Thailande.
Il s’agit de Branchinella thailandensis et Streptocephalus sirindhornae, 2 espèces endémiques de la Thaïlande et viables pour une culture de masse.
B. Thailandensis a une durée de vie plus courte (adulte en une semaine) tandis que S. sirindhornae vit plus longtemps (2 semaines pour atteindre la maturité) et est plus facile à cultiver.
La température idéale pour l’élevage est de 25 à 35°C la nourriture étant de la chlorella.
L’Université de Khon Kaen et l’ATRC encouragent la production de ces anostracés, car elle constitue potentiellement une source de revenus additionnelle. D’autre part, le coût plus élevé que celui des artemias, devrait baisser logiquement plus la production augmentera.
Le mode de vente est assez anarchique et peu organisé à date, avec des offres aux enchères qui se multiplient sur Ebay et une source régulière en la personne de Suporn Khumhom, éleveurs de bettas bien connu des amateurs, qui vend au poids du substrat (35 US$ les 25g) avec un % d’œufs élevé mais encore non connu.
A noter que l’ATRC agit aussi comme une coopérative qui commercialise les œufs par lots de 10 000 au prix de 150 Baht Thai, soit 3,40 euros environ en prix de gros.
Tout ceci paraît prometteur, pour peu que le taux d’éclosion soit intéressant et le protocole facile à mettre en œuvre, comme promis dans la pub !
Tous ceux qui ont essayé l’éclosion d’anostracés d’eau douce à partir d’œufs sec savent combien cette opération est délicate.J’ai fait venir des œufs et vais faire le test à partir de demain et vous tiendrai au courant de l’évolution et des résultats.
Si d'autres sont intéressés pour faire aussi un test, pourquoi pas, l'expérience n'étant bonne que si elle est partagée..."
Source :
http://mysis-forum.niceboard.com/Pour-les-debutants-New-in-live-foods-c6/Les-Anostraces-Artemia-Branchipus-etc-f13/eclosion-en-eau-douce-t303.htmNous avons suivi deux protocoles d'étude : eau osmosée pure et eau de bassin trés douce mais riche en acides organiques.
A l'heure actuelle, le protocole de référence reste :
- Hydrater les oeufs avec un pulvérisateur à l'eau de bassin ou moitié eau osmosée/moitié eau de bassin
- Mettre les oeufs (et la terre présente dans l'échantillon) dans un faible volume de cette eau (1 litre ou 1,5 litres)
- Aérer faiblement
- température de 25-35°C pour l'éclosion
Au bout de 10h les nauplii éclosent
- Nourrir avec du phytoplancton (je fournis la souche, Nathaline) ou du roti-rich (je vais en acheter) avec parcimonie
- Les taux de NO3 et PO4 doivent être trés faibles, donc changements d'eau obligatoires. L'éclairage est un plus pour les anostracés
- Au bout de que 2-3 semaines, ils atteindront leur taille adulte
Pour maintenir la souche :
Les femelles gravides portent un sac ovigère en forme de poire, les mâles sont reconnaissables par leurs importantes "mandibules"
L'expulsion des oeufs se fait dans l'eau. Il faut ensuite éliminer le plus d'eau possible et finir d'assécher les oeufs soit au frigo (à voir comme les daphnies) soit à température ambiante et reprendre le cycle.
Le plus dur chez les anostracés d'eau douce est d'obtenir un second cycle..... Voilà