vu sur cap recifal par Olivier 26
tres interessant ! surtout ca explique pas mal de chose sur l efficacité (ou non!!) de cette chere crevette a 20 dols !!
La L. boggessi est la crevette qui est majoritairement exporté en Europe car la plus facilement péchée mais il arrive que des aquariophiles parfois pointilleux demande une crevette en particulier dans un lot important d'autres. :-[ ..La différence est parfois succincte mais sur la photo on voit bien les traits de couleur orange sur l'abdomen entre deux traits rouges contrairement à la L. wurdemanni, le dessin du V sur le thorax est beaucoup plus marqué également chez la L . wurdemanni.
Que cela soit en magasin ou sur les stocks listes des grossistes, toutes ces crevettes sont appelées de la même façon : L. wurdemanni. On devrait parler de groupes ou de Klepton L. wurdemanni.
Cette confusion provient très certainement de la première description en 1850 par Gibbes (mais les échantillons proviennent de M. Wurdemann d'où le nom). Il a pris quelques spécimens qui pour lui étaient les plus représentatifs du groupe mais il a choisi qu'un seul individu pour décrire L. wurdemanni et l'a désignée comme modèle. Par la suite, les crevettes prélevées dans des zones proches et qui ressemblées au modèle d'origine ont pris le même nom sans qu'il y ait de description.
C'est même plus compliqué que cela car il existerait des sous-espèces, cette fois ci dans le Golf du Mexique, de la vrai L. wurdemanni certainement en voie de spéciation.
Ces crevettes se localisent à des profondeurs différentes. La L. boggessi étant l'une des moins profondes.
Il nous manquerais plus qu'on nous face passer des L. seticaudata de nos côtes comme des L. wurdemanni. :-[
Pourquoi insister sur ces noms alors que finalement on ne l'a prend pas pour sa beauté, mais juste pour son utilité ?
On entends souvent dire que chez certains aquariophiles que certaines crevettes nommées improprement wurdemanni ne mangent pas les Aiptasia....
Mais nous aquariophile on parle du genre Aiptasia et pas des espèces de ce genre alors que dans le groupe il en existe des dizaines (A. pallida, A. pulchella, A. mutabilis...)
On observe une grande diversité dans nos récifs qui se traduit par une spécialisation entre la proie et l'hôte, le prédateur et la proie ...et qui implique une véritable course à l'armement ou à différentes stratégies de luttes afin de survivre.
En mon sens, il arrive qu'on dispose d'espèces différentes d'Aiptasia ce qui se traduit par un prédateur spécifique de Lysmata. En ne mettant pas la bonne Lysmata la régulation est plus délicate. Certains aquariophille observe également des attaques sur des zoanthus ou d'autres coraux certainement du fait d'une méconnaissance de l'espèce...
Voilà à nous aquariophile d'identifier nos besoins et de reconnaitre qui est qui pour augmenter nos chances de succès...
olivier
suite
ton poissonnier à suivi la stock liste du grossiste. Cela fait des années que j'observe ces "L. wurdemanni" et je n'en ai pas vus en France.
La description des espèces est relativement récent (2006) : Ci joint l'article décrivant les espèces citées en haut de page :
http://decapoda.nhm....27306/27306.pdfC'est un papier de Rhyne et Lin qui date de 2006. Comme tu peux le voir la différence se fait au niveau du rostre, des mandibules, des maxillaires, des périopodes et des distances entre segment. La coloration et les motifs peuvent également permettre de les différencier.
Après ce sont des animaux cryptiques que l'on ne voit pas, mais pour nous aquariophilie ce qui nous intéresse c'est leur efficacité vis à vis des Aiptasia. Finalement, le nom n'a pas trop d'importance (bien que j'aime bien appelé un chat un chat...) car cela fait au moins 15 ans que ce que l'on nous vend comme des L. wurdemanni sont des L. boggessi. Le message que je voulais faire passer, c'est qu'à mon avis (mais là c'est moi qui le suppose) c'est que l'efficacité dépend également de l'espèce d'Aiptasia que l'on a et c'est pourquoi on voit parfois des échecs au niveau de la prédation.
Des aiptasia sont présentes en Méditerrannée (Aiptasia mutabilis) il vaudrait mieux dans ce cas mettre des L. seticaudata mais avec le soucis de la température lors de l'acclimatation.
intervention de Florian
C'est une possibilité. Les wurdemanni et boggessi vivent aux mêmes endroits dans les Caraïbes que les Aiptasia pallida. Par contre elles n'ont jamais vu d'Aiptasia pulchella qui est la forme la plus abondante dans le Pacifique et qui doit former le gros des troupes qui arrivent avec les PV d'Indonésie. Pour l'anecdote, pulchella est une espèce classée invasive par l'Europe. Les récifalistes n'y sont pour rien (ouf...), elles sont arrivées avec l'huitre japonaise lorsque celle-ci a été importée pour remplacer la défunte huitre portugaise.