(Hydrozoaires, Hydraires, Hydrides, Hydridés, Chlorohydra,
Chlorohydra viridissima)
I - Biologie de l'animalL’hydre verte (
Chlorohydra viridissima) est un petit polype solitaire, cosmopolite, vivant dans les eaux douces. C’est un organisme fixé. Le corps est très mince (de 8 à 10 mm de long) ne comportant qu’un seul orifice : l’orifice buccal, entouré de 6 à 10 tentacules. Les tentacules de l’hydre permettent la préhension de petites proies à l’instar de paramécies, de jeunes daphnies et de diverses animalcules peuplant nos eaux douces et nos bacs. La coloration de l’hydre verte est due à la présence d’une algue unicellulaire symbiotique du genre Chlorella.
II - ReproductionL’hydre verte à deux types de reproduction : par gemmation (reproduction asexuée) ou par fécondation (reproduction sexuée). Dans le cas de la gemmation, des nodosités apparaissent sur le tronc de l’hydre et forment de nouveaux individus rapidement, qui se détachent du pied mère. Ce mode de reproduction est envisageable lorsque les conditions environnementales sont favorables.
Le bourgeon :
Une jeune hydre
Si les conditions sont défavorables, la reproduction sexuée est assurée. Les hydres vont donner un œuf collé au corps de l’hydre « femelle ». Cet œuf attendra d’être fécondé par la libération de spermatozoïdes contenus dans la paroi testiculaire d’un autre individu. L’œuf fécondé se développera sur le pied mère, puis l’embryon s’entourera d’une gaine gélatineuse. Cet embryon tombera au fond et attendra des conditions plus clémentes pour parfaire son développement.
III - Régénération tissulaireL’hydre est bien connu pour sa faculté de régénération des tissus après destruction. Il est savoir que lorsqu’une hydre capture une proie volumineuse par rapport à son orifice buccal (et ne me parler pas des alevins, c’est un mythe !!!), elle est capable de se retourner comme une chaussette. Son « épiderme » (vrai nom : ectoderme) passe à l’intérieur et son endoderme à l’extérieur. Elle retrouvera une position normale après absorption de la proie.
Certaines hydres peuvent vivre « retournées ». Les fonctions de chacun des tissus déplacés sont échangées, grâce à la migration des cellules du corps de l’hydre (même Alien, à coté, c’est du pipeau). Un petit fragment d’hydre est capable de redonner un hydre entier (donc, cela ne sert à rien de les écraser sur vos vitres).
Toutes ces facultés de régénération, lui ont fait donné le nom d’un monstre mythologique : L’hydre de Lerne, dont les 7 têtes poussées au fur et à mesure qu’Hercule les tranchait.
La proie :
Le prédateur goinfre :
A savoir, les hydres sont urticants pour les jeunes alevins (qui les évitent) mais jamais il a été fait mention de prédation sur les alevins.